Droits judiciaires et démocratie bourgeoise! – Bekhrad-tab Ahmad André

Depuis la deuxième quinzaine de mars 2025, les décisions judiciaires ont ébranlé une part importante de la souveraineté politique française et provoqué des réactions de choc sans précédent même au niveau mondial. Mais mon jugement suivra ma motivation dans ce mémoire non pas comme une description unilatérale des pressions et des menaces sur une partie du pouvoir judiciaire, mais plutôt comme une comparaison des recherches et des réflexions qui ont déjà été menées sur les problèmes et les crises des mouvements communistes et ouvriers concernant des questions clés telles que les organisations traditionnelles à structure pyramidale, les syndicats bureaucratiques, le parlementarisme et tous les autres outils qui sont liés à divers bases et positions de bourgeois.

Depuis longtemps, certains juges en France suivent les dossiers de l’ancien président Nicolas Sarkozy et de Marine Le Pen, dirigeante du parti d’extrême droite RN. Dans le cas de Nicolas Sarkozy, qui a été président de la république français du 2007 à 2012, les cas impliquant des condamnations judiciaires sont nombreux et variés. L’un de ces cas est celui de la corruption d’un juge pour fournir des informations judiciaires et des écoutes téléphoniques, nommé Bismuth, qui sera envoyé à la Cour d’appel en janvier 2025, où il recevra une peine définitive de trois ans de prison, dont un an ferme. Bien sûr, M. Sarkozy a également d’autres affaires, dont l’une s’appelle « Bygmalion » concernant l’utilisation illicite de ressources financières dans le cadre de la campagne électorale présidentielle, ainsi qu’une autre affaire grave concernant l’aide financière de centaines de millions d’euros qui ont été « donnés » à Nicolas Sarkozy en espèces par le président libyen de l’époque Kadhafi au profit de la campagne présidentielle de 2007, et enfin, la semaine dernière, il a été condamné à sept ans de prison pour cette seule raison.
M. Sarkozy a été condamné à un total de 10 ans de prison, 375 000 euros d’amende et 5 ans d’interdiction de candidature et d’exercice de fonctions politiques, une peine sans précédent dans l’histoire de Ve république. Il convient de préciser qu’en 2008, j’avais écrit divers articles dans le cadre de « Son Excellence Sarkozy », qui ont été publiés dans la section « Livres » du site « perspective ouvrière » (en langue persane), sous le titre : « Partie d’un recueil d’écrits (1) première partie».

Exactement une semaine après la condamnation de M. Sarkozy, trois juges ont condamné Mme Marine Le Pen et 23 autres militants du parti d’extrême droite RN, dans lequel Marine Le Pen a été condamnée à 4 ans de prison, dont deux fermes, et 2 ans sous bracelet électronique, une amende de 100 000 euros, ainsi que de 5 ans d’inéligibilité avec application immédiate, ce qui signifie qu’elle ne pourra pas participer à l’élection présidentielle de 2027. Car lors de mandats précédents au Parlement européen avec détournement de fonds publique est estimé 2,9 millions d’euros, sur les comptes du parti et des employés du parti.

Bien que la décision de justice ait été officiellement rendue, tous les partis de droite et même une partie de la gauche bourgeoise se bousculent pour venir en aide à Mme Marine Le Pen et utilisent d’autres tactiques pour demander un réexamen de l’affaire et lui donner une crédibilité politique renouvelée. Bien sûr, selon les dernières nouvelles, à travers le « Conseil constitutionnel » et aussi à travers les certains ministres du gouvernement de « François Bayrou », ils ont réussi à réaliser cet objectif et ont annoncé que la cour d’appel se tiendrait à l’été 2026 et, contournant les juges qui, conformément au droit judiciaire français, ont annoncé le verdict des bandits, ils se sont précipités pour soutenir le parti d’extrême droite et Marine Le Pen, ce qui permettra à Mme Le Pen de participer éventuellement aux élections présidentielles de 2027, car des idées différentes existent dans le système capitaliste, mais il ne faut pas oublier qu’ils sont de la même classe et de la même famille commune.

Emmanuel Macron a défendu l’indépendance des juges lors d’une réunion ministérielle, mercredi 2 avril, sans évoquer le projet de cour d’appel, ce qui reviendrait de fait à ignorer la condamnation actuelle des juges.
……………………

Mais ce qui est important, ce sont les prémices et les répliques de cette condamnation en France, ainsi que sa réaction au niveau mondial, qui a suscité des protestations de la part de responsables nationaux tels que Poutine, Donald Trump, Meloni et Salvini en Italie, Viktor Orban en Hongrie, et d’autres. Le point essentiel est que ces condamnations ont été prononcées par des juges qui ont agi en toute indépendance. Ce qui moi je comprends, Ils n’ont pas de relations bureaucratiques avec le pouvoir politique français seulement dans la cadre de conserver leur indépendance, et exactement une semaine avant le procès, l’hebdomadaire Nouvel OBS n° 3157 (20 mars au 2 avril) a mené des entretiens avec plusieurs juges dans de telles affaires, dont certains ont été nommés et d’autres sont restés anonymes pour des raisons de sécurité.

Un juge affirme que mes collègues et moi sommes exposés à des menaces constantes en lien avec ces affaires. Des menaces physiques et même des coups de feu « une balle dans la nuque » et aussi à diverses formes de harcèlement ! «Le Juge qui s’exprime « il n’est ni syndiqué ni dans la hiérarchie et, d’habitude, cantonné à sa prudente obligation de réserve. Pourtant, quand il s’agit d’exprimer son inquiétude et son écœurement face aux remises en cause systématiques dont l’institution judiciaire est aujourd’hui la cible, il abandonne son habituel vocabulaire policé : Des collègues sont balancés comme ça sur les réseaux sociaux et craignent des représailles sur les dossiers qu’ils traitent ! Vous mesurez ce que cela signifie ? s’étouffe-t-il. Taper sur la justice est devenu un sport national. Plus haut, plus fort. Et personne ne bouge ! », aucun lien avec aucun syndicat judiciaire ni aucune de ses hiérarchies. Nous maintenons ainsi notre indépendance. C’est précisément dans ce sens que les juges sont constamment menacés. Mais le juge s’exprime, quoi qu’il en soit, nous nous engageons à respecter nos obligations légales et agirons de manière indépendante. (2)

Les déclarations du juge ont des implications claires et prouvent la justesse de nos points de vue concernant les syndicats bureaucratiques qui ont piégé et pris au piège le monde du travail. C’est pourquoi j’ai écrit de nombreux articles sur le problème mondial susmentionné et j’ai toujours souligné les résultats de sa dissuasion dans l’avancement de la révolution ouvrière.

Parce que le facteur fondamental de ce type de connexion bureaucratique avec la bourgeoisie vient de plus en plus de la « gauche bourgeoise » et, en choisissant une personne et en le plaçant dans une position de pouvoir, ils provoquent des jeux de compromis ou se lient au pouvoir politique bourgeois par le biais des syndicats.

Dans le cas des juges français et de ceux qui sont d’hors au mouvement ouvrier et au communisme mondial, il faut respecter leur volonté et leurs indépendances et les courages dans la manière dont ils mènent les actions légales et judiciaires et annoncent les résultats des tribunaux, même dans des circonstances où ils sont sous la pression constante surtout de la part de droit et extrême droit du pouvoir politique.

Il convient de noter qu’en République islamique d’Iran, les juges indépendants ne peuvent pas exercer le droit du jugement car ils n’auront pas le pouvoir de s’exprimer comme les juges indépendants dans le système criminels et infernal actuel. Les juges y agissent de manière politique et religieuse, et la barbarie dans leurs renvois judiciaires se manifeste de manière inversée et irréaliste en fantasmant et en proposant des idées qui ne sont en harmonie avec aucune logique sociale, procédant ainsi aux concepts d’élimination physique et d’exécution. Tous les systèmes qui introduisent la religion dans le pouvoir politique par irrationalité et ignorance mentale se tournent vers le meurtre.

le gouvernement criminel de Benjamin Netanyahu en Israël fait également partie de ces cibles et tente depuis longtemps de retirer les juges indépendants en Israël du pouvoir juridique et judiciaire.

Bekhrad-tab Ahmad André

20 avril 2025

1- Image utilisée dans cet article ; Extrait du magazine hebdomadaire Nouvel Obs, numéro 3157.
2- Dans mon article en Persan, j’ai utilisé les phrases en citations, mais dans l’article en Français, au de la mes analyses, j’ai utilisé quelques références de Nouvel Obs No. 3157.

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